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Quelles sont les conséquences d’un strabisme ?
Elles sont et par ordre de gravité, au nombre de trois :
- Tout d’abord, la perte fonctionnelle d’un œil ou amblyopie. En effet, la maladie strabique chez le jeune enfant peut entraîner une diminution très sévère de la valeur fonctionnelle d’un des deux yeux allant jusqu’à la perte fonctionnelle d’un œil (l’enfant est fonctionnellement borgne). La moitié environ des sujets strabiques ont une amblyopie plus ou moins sévère. Cette amblyopie peut être guérie par un traitement bien conduit et prolongé (5 ans). Si la vision de l’œil le plus faible n’est pas récupérée pendant les premières années de vie, cette perte est définitive.
- La perte du sens stéréoscopique ou sens du relief. L’enfant et l’adulte sont maladroits pour enfiler le fil dans le chat d’une aiguille, verser un liquide dans un verre, jouer au tennis, etc.
- Un préjudice esthétique plus ou moins grave suivant l’importance de la déviation.
En dehors du préjudice esthétique, l’importance du strabisme n’a aucune influence sur les conséquences de la maladie strabique.
Conséquences psychologiques de la maladie strabique
Lors de mes lectures, j’ai trouvé ce petit texte qui parlait d’une autre pathologie et que j’ai adapté à la pathologie strabique, tellement il m’a paru vrai.
« On se construit soi-même dans les relations avec les autres, et un strabisme va constituer un véritable handicap social, notamment à l’école. Il peut engendrer des phénomènes de stigmatisation et de rejet aux conséquences non négligeables. D’ailleurs, les enfants atteints ont souvent des difficultés à parler de leur maladie et à exprimer leurs sentiments. »
On est frappé, comme thérapeute, de la sous-estimation par les parents des conséquences psychologiques de cette maladie. Le sentiment de culpabilité des parents (totalement injustifié) entraîne une réaction de déni qui est encouragé par la difficulté qu’ont ces enfants à parler de leur maladie et de ses conséquences. La crainte de l’opération et de ses conséquences (totalement majorées par le discours ambiant, voir les « Conseils d’un pédiatre ») leur sert de prétexte à reporter sine die un geste nécessaire non pour des raisons esthétiques mais pour des raisons fonctionnelles (les conséquences psychologiques en faisant partie). Cette attitude n’est pas responsable.
PS. On pourrait également rajouter que certains thérapeutes se comportent comme s’ils avaient « peur » de l’intervention. Cette attitude n’est ni scientifique ni responsable. La chirurgie est un temps nécessaire de la prise en charge (plusieurs interventions peuvent être indispensables) mais ce n’est pas honteux. Le temps de la chirurgie est comme le coup de cymbales dans un morceau de musique. Elle doit être faite ni trop tôt ni trop tard, juste au bon moment. Avant ou après, les effets de la chirurgie ne seront pas optima.
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Date de création de la page : avril 2010
Date de révision de la page : Dimanche, 22 Mars 2015