Pendant, cette coupe du monde de football 2010, l’équipe de France de football s’illustre d’une manière parfaitement originale et multiplie les premières. En attendant de mieux connaitre les faits, j’ai sélectionné quelques articles de journaux. Voici le premier.
Trouvé sur Ouest-France.fr
Les Bleus avaient touché le fond sportivement face au Mexique, jeudi, ils ont aussi touché le fond moralement avec le « scandale Anelka ». Sur le terrain, des joueurs qui ne sont pas la hauteur, cela arrive, les raisons peuvent être multiples et parfaitement honorables. En revanche, ne pas être à la hauteur en coulisses est infiniment plus grave et dommageable. L’image de l’équipe de France est ruinée car, bien au-delà des polémiques futiles, beaucoup trop de gens ont confondu leur intérêt personnel avec ce que pouvait représenter le port du maillot national.
La faute de Domenech
Pas à la hauteur sur le terrain, Nicolas Anelka l’est depuis un moment, sans être le seul dans ce cas. Malgré cela, le sélectionneur lui a maintenu sa confiance, totale, sans jamais le critiquer en public, alors qu’il a d’autres joueurs à sa disposition pour jouer avant-centre et qu’il a écarté Karim Benzema de la sélection. Bref, un choix sportif et humain de la part de Raymond Domenech, fort peu judicieux quand on voit comment il a été payé en retour !
Car, si on a bien compris, à la mi-temps de France-Mexique, le sélectionneur ne comptait pas remplacer Anelka, il lui a seulement reproché de ne pas faire ce qu’il lui demandait, persuadé sans doute que celui-ci ne faisait pas exprès… Cruelle erreur ! Et s’il a choisi de mettre de côté Yoann Gourcuff au motif que ce garçon ne plaisait pas à certains (Anelka, Ribéry, Gallas, Henry ?), on frémit sur son manque de lucidité.
La faute d’Anelka
Nicolas Anelka s’était assagi avec l’âge, pensait-on. Le jeune prétentieux (« je ne suis pas payé pour sourire », avait-il cru bon de dire un jour) s’était mué en sorte de sage zen. Mais le naturel est revenu en Afrique du Sud. Après avoir joué les enfants gâtés à Arsenal, au Real Madrid et au Paris SG, après avoir toisé Jacques Santini, coupable en 2003 de ne pas l’avoir sélectionné en temps voulu, Anelka-le-mal-élevé s’est lâché sur le sélectionneur en pleine tempête sportive, alors que celui-ci le maintenait contre tous les avis dans l’équipe. Quelle classe ! Exclu des Bleus hier soir, il emportera dans son tombeau sportif cette honte avec lui. S’il est vrai qu’il a refusé de s’excuser, son attitude n’inspirera que du mépris. Dire que « cela n’aurait pas dû se savoir » n’efface en rien le comportement. Et sous-entendre qu’il est plus grave de dire que le sélectionneur a été insulté que les insultes ne le sont, est une énormité dont certains auraient pu se passer.
La faute de la Fédération
La Fédération française sort laminée de cette lamentable histoire. Parce qu’elle a tout fait pour qu’elle se produise : en laissant Raymond Domenech sans garde-fou, contrairement à tous les engagements qu’elle avait pris après l’Euro 2008. En laissant les joueurs dicter leur loi, au mépris de toutes règles sociales. Et en laissant se développer une communication minimaliste, propice à tous les grossissements d’incidents, à toutes les interprétations. Au lieu de parler franchement, d’ouvrir en grand les portes, mais surtout de s’intéresser vraiment à ce qui se passe. Bref, la FFF a laissé s’installer un climat pourri, délétère. Il est quand même scandaleux qu’Anelka n’ait pas été exclu dès le lendemain du match face au Mexique, mais hier soir seulement, sous la pression médiatique… Ce qui veut clairement dire que si cela ne s’était pas su, il serait toujours là !
Dépassés par les événements
Les dirigeants français ont été incapables de réagir avec promptitude à la situation, démontrant à quel point ils étaient dépassés par les événements. On les avait déjà vus incapables de s’excuser face à l’Irlande, après l’hideuse qualification de l’équipe de France sur un but entaché d’une main, ils n’ont pas fait mieux depuis. L’attaché de presse de la fédération n’a pas été en mesure de fournir la moindre information, de donner le moindre rendez-vous, hier avant 17 h 30. Et il a fallu supplier le président pour qu’il daigne venir s’expliquer, ne parlons même pas de sa démission. On se demande si quelqu’un sert encore à quelque chose dans une organisation pourtant pléthorique, faite de copains et de « gens sûrs », mais certainement pas de grands professionnels.
Jérôme BERGOT.