Espérance de vie selon la dernière catégorie socio professionnelle






CSEspérance de vie à 55 ans
HommesFemmes
Cadres et professions intellectuelles supérieures29,233,6
Professions intermédiaires27,034,0
Employés26,032,6
Ouvriers25,531,7

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Espérance de vie selon le diplôme déclaré










HommesFemmes
aucun diplôme25,631,5
CEP (certificat d’études primaires)26,131,8
BEPC ou Brevet des collèges27,032,2
CAP26,231,9
BEP26,732,5
baccalauréat général27,732,7
baccalauréat technique ou professionnel28,132,5
DEUG27,932,8
2ème ou 3ème cycle universitaire, diplôme d’ingénieur…30,033,8

Source : Drees, EIR 2004 et EIC 2005.

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Espérance de vie en France















AnnéeEspérance de vie à la naissance HommesEspérance de vie à la naissance FemmesEspérance de vie à 60 ans HommesEspérance de vie à 60 ans Femmes
199674,18219,725
199774,582,319,925,2
199874,882,42025,3
19997582,520,225,3
200075,382,820,425,6
200175,582,920,625,7
200275,78320,825,8
200375,982,920,825,6
200476,783,821,526,5
200576,883,821,426,8
200677,284,221,826,7
2007(p)77,484,421,926,9
2008(p)77,684,42226,9
2009 (p)77,884,522,227

Document de l’INED

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La retraite chez nos voisins européens

Trouvé sur le site de l’IFRAP : http://www.ifrap.org/Retraite-des-reformes-dans-tous-les-pays,11739.html

Alors que le projet de loi sur les retraites entre en débat au Parlement, il est bon de rappeler que d’autres pays ont engagé des réformes en profondeur de leur système de retraite. Revue de détail.
La cause est entendue : c’est avant l’allongement de l’espérance de vie (environ 3 mois par an) qui impose la réforme. Ne pas en tenir compte, comme le proposent certains, relève soit de l’inconscience soit de la mauvaise foi. A l’instar de nos voisins, il est temps d’agir.
Les réformes effectuées ou en cours dans les autres pays d’Europe ont consisté à trouver un compromis entre la stabilité financière, l’équité intergénérationnelle et la mise en place d’un système régulable sur le long terme.
Les voies de réforme sont multiples (nouvelles ressources de financement, développement des régimes par capitalisation, etc). L’étude ci-dessous se limite au relèvement des âges de la retraite en vue d’un ajustement du ratio cotisants / retraités. Deux notions d’âge sont à distinguer : 
 l’âge d’ouverture des droits (possibilité ouverte à la liquidation de la retraite) 
 l’âge d’obtention de la retraite complète, c’est-à-dire à taux plein ou sans décote
1- Les pays ne relevant pas l’âge d’ouverture des droits
En Belgique
depuis une réforme en 1996, avec application complète en 2009, les âges d’ouverture à la retraite et les durées de cotisations nécessaires à l’obtention du taux plein ont été harmonisés entre hommes et femmes (décalage d’un an auparavant). En pratique, aujourd’hui, la pension complète est obtenue, sans condition d’âge, avec une durée de cotisation de 45 ans. Un bonus de pension est accordé si cotisations après l’âge de 62 ans ou durée de contribution de 44 ans.
Le Canada fait partie de ces pays où l’âge de référence est de 65 ans.
Les pays relevant uniquement l’âge pour une pension complète
L’Allemagne a mis en place un régime par points. Avant les réformes, au milieu des années 2000, l’âge minimum pour une pension complète était de 65 ans sans autre condition, ou 63 ans avec 35 ans d’assurance moyennant une décote liée à l’âge de 3,6 % par année d’anticipation. Une réforme de 2007 a fait passer l’âge d’obtention d’une pension complète, de 65 ans en 2012 à 67 ans en 2029. Il sera possible de partir plus tôt (toujours 63 ans et 35 ans d’assurance), mais avec une décote supérieure (basée sur 4 ans au lieu de 2). Les personnes âgées de 65 ans pourront partir sans décote si elles ont cotisé pendant 45 ans.
Les Etats-Unis et le Japon font partie de ce groupe
2- Les pays relevant l’âge d’ouverture des droits
Les pays qui ne différencient pas l’âge d’ouverture des droits et l’âge d’obtention de la pension complète
En Espagne, la pension est attribuée à partir de 65 ans ; son montant est lié au nombre d’années de cotisation, plafonnée à 40 années. En 2006/2007, des réformes ont été mises en place, visant à prolonger l’activité : durée minimale de cotisation de 15 ans en 2013, surcote de 2 ou 3 % par an au-delà de 40 ans de cotisations, il reste encore des dispositifs de retraite anticipée permettant de partir avant 65 ans. Un relèvement de l’âge d’ouverture des droits est envisagé, le portant, à raison de deux mois par an de 65 ans en 2013 à 67 ans en 2025 ; de même, les possibilités de retraite anticipée seraient reportées de 52 à 58 ans.
Aux Pays-Bas, à partir de 65 ans, tout résident des Pays-Bas a droit aux allocations de retraite, sorte d’assurance sociale liée à une condition de résidence (allocation de 2% par année de résidence entre la 15 et la 65eme année de l’assuré). De nombreux régimes de préretraite ayant vu le jour dans les années 80, couvraient encore 83 % des salariés en 2001. Depuis le début des années 2000, le gouvernement a souhaité décourager fiscalement la cessation précoce d’activité. Par ailleurs, pour les personnes ayant exercé, et contribué à un fonds de pension pendant 40 ans, il est possible, avec l’accord de l’employeur et du fonds de pension, de partir à la retraite à 63 ans avec une pension totale limitée à 70 % du dernier salaire. Fin 2008, le gouvernement a annoncé son intention de relever par paliers l’âge d’ouverture des droits de 65 ans en 2014 à 67 ans en 2025.
Au Royaume–Uni, il existe deux régimes obligatoires : un régime de base et un régime de retraite complémentaire. En 1995, les mesures ont consisté à harmoniser entre 2010 et 2020 les âges d’ouverture des droits à la retraite entre les femmes (initialement 60 ans) et les hommes, à 65 ans, et à instaurer une surcote de 10,4 % de la pension de base par année au-delà de 65 ans. En 2007, l’âge légal de départ à la retraite a progressivement été repoussé de 3 années : une année entre 2024 et 2026, une deuxième entre 2034 et 2036, la troisième entre 2044 et 2046. La durée de cotisation pour obtention de la pension de base complète est abaissée de 44 années (hommes) ou 39 années (femmes) à 30 années, afin d’améliorer les pensions des femmes.
Les pays relevant uniquement l’âge d’ouverture des droits.
En Italie, avant les réformes des années 1990 et 2000, l’âge d’ouverture des droits était de 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes. Le montant de la pension, fonction de la durée de contribution (limitée à 40 années), n’était donc pas lié à l’âge. Un système de départ en retraite anticipée dit « pension d’ancienneté » permet de partir dès 35 ans d’ancienneté sans condition d’âge. En 1995, un régime de comptes notionnels, avec un âge d’ouverture des droits à 57 ans, instaure un barème croissant avec l’âge de liquidation, établi selon l’espérance de vie à cet âge de la génération de l’assuré. Il n’existe donc plus de notion de pension complète. En-dessous de 1,2 fois le minimum vieillesse, il est impossible de partir avant 65 ans. La transition entre les deux régimes est très longue, le nouveau système ne s’appliquant qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail et ne s’appliquant que pour une part très marginale aux liquidants actuels. En 2007, une réforme aura eu pour effet de supprimer à terme la pension d’ancienneté et le départ sans conditions d’âge est désormais soumis à une durée de contribution de 40 ans dès 2013.
En Suède, l’ancien système versait une pension universelle à tous les résidents et une pension complémentaire nécessitant 30 années de carrière pour être servie à taux plein. L’âge d’obtention pour les deux régimes était de 65 ans, mais une décote/surcote permettait de partir entre 60 et 70 ans. En 1998, la mise en place de deux régimes a transformé le système suédois : l’un par répartition selon la technique des comptes notionnels, l’autre en capitalisation. Le nouveau système a été introduit progressivement et les deux systèmes cohabiteront jusqu’en 2015. Les premières pensions liées partiellement au nouveau système ont été servies en 2003 et les Suédois nés en 1954 seront les premiers à ne relever que du nouveau système. Avec cette réforme, l’âge d’ouverture des droits est passé à 61 ans et les pensions étant modulées selon un barème croissant avec l’âge de liquidation, dépendant de l’espérance de vie, il n’existe plus de notion de pension complète.
Qu’en est-il de la France ? Le projet de loi sur les retraites
L’âge légal de départ à la retraite, fixé aujourd’hui à 60 ans, sera porté à 62 ans en 2018. Cette augmentation sera progressive, au rythme de 4 mois par an. On est encore loin de nos partenaires Européens où il y a déjà 15 pays à 65 ansh !
Cet âge est un âge d’ouverture des droits. Autrement dit, il est possible de prendre sa retraite à cet âge même si l’on n’a pas tous ses trimestres, avec une réduction du montant de sa pension (« décote »). Afin d’annuler sa décote, il est possible, soit de poursuivre son activité pour avoir une carrière complète, soit de différer la liquidation de sa pension, sans nécessairement poursuivre son activité professionnelle, jusqu’à l’âge d’annulation de la décote, fixé aujourd’hui à 65 ans. Cet âge d’annulation de la décote évoluera au même rythme que l’âge d’ouverture des droits et sera progressivement relevé de quatre mois par an, pour atteindre 66 ans en 2019 et 67 ans en 2023.
Etat des lieux à fin 2009 (voir le site)

Christian Arnault

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Le système suédois de retraites par points

Trouvé sur le site de l’IFRAP : http://www.ifrap.org/Le-systeme-suedois-de-retraites-par-points,0518.html

Dans les années 1990, la Suède connaît une crise économique très grave : chute du PIB, chômage à des niveaux records, déficit budgétaire insoutenable dépassant les 11 %. Les pouvoirs publics prennent alors conscience de la nécessité de retrouver un budget à l’équilibre, voire en excédent. Le Gouvernement s’engage notamment dans une réforme complète du système de retraite. Il aura fallu 20 ans de travail et de négociations pour passer d’un système analogue au nôtre, structurellement déficitaire et incapable d’assurer l’avenir des pensions, au nouveau, à la fois plus juste et dégageant des excédents.
1. Un modèle de conduite du changement
La réforme des retraites trouve son origine dans un rapport rendu public en 1990. Il fait la synthèse des travaux d’une commission, officiant de 1984 à 1990, composée de politiques et de membres des syndicats et organisations patronales au titre de leur expertise. Malheureusement, à sa sortie, le rapport est très mal accueilli par l’opinion publique. Une nouvelle commission est donc créée, composée exclusivement de politiques. Les grandes lignes d’orientation de la réforme, rendues publiques en 1994, remportent l’accord de 5 partis sur les 7. Les députés travaillent alors pendant quatre années afin de mettre au point les détails d’une réforme qu’ils votent en 1998 pour une entrée en application à partir de 2001. Preuve du consensus remporté par la réforme, la puissante Confédération générale du travail (LO), comprenant 1 831 000 adhérents (27 % de la population active) a reconnu que ce nouveau système de retraites était plus équitable que l’ancien !
Le principe de comptes notionnels
La différence entre le système contributif de comptes notionnels et de répartition à la française est ténue mais capitale : le compte notionnel est un compte « virtuel » permettant de calculer la contribution réelle d’un salarié tout au long de sa vie. En fonction de ce calcul, ce sont les cotisations des actifs qui servent à payer les pensions des retraités. La notion de « solidarité intergénérationnelle » est conservée, mais chaque individu sait, dès le départ, que sa pension sera proportionnelle au travail qu’il aura fourni toute sa vie.
Il faut cependant noter deux singularités qui différencient à l’époque la Suède de la France et qui ont facilité cette transformation : 
 la Suède disposait de réserves importantes accumulées par l’ancien système de retraite (de l’ordre du tiers du PIB qui est de 240 Mds d’euros). Ce qui est loin d’être le cas en France où les caisses sont quasi vides et où l’on continue d’accueillir des bénéficiaires de régimes spéciaux avec des soultes insuffisantes ; 
 les dirigeants suédois ont privilégié une gestion rigoureuse des finances publiques, ce qui a permis de réduire le niveau de la dette, de la charge des intérêts et ainsi de dégager des marges de manœuvre pour financer les engagements intergénérationnels.
2. Un système financièrement fiable, transparent et équitable
L’ancien système ressemblait un peu à notre système actuel avec : 
 une retraite de base forfaitaire distributive appelée « Folk Pension ». Ce fonds « FP » était financé par des cotisations sociales et par des transferts budgétaires ; 
 un régime complémentaire contributif, appelé ATP, avec un âge normal de départ à la retraite fixé à 65 ans et des aménagements possibles entre 60 ans et 70 ans. Ce régime ATP était basé sur la répartition. Comme le nôtre, ce système allait droit dans le mur. Il fallait donc passer à un système remplissant trois conditions : la poursuite de l’équilibre financier sur le long terme, être intégralement contributif (voir encadré), être transparent quant aux parts relevant du système de cotisations et celles relevant de l’assurance.
Le nouveau système adopté, le « Notional Defined Contribution » ou NDC est un système hybride entre répartition et capitalisation s’organisant ainsi : 
 un régime par répartition à cotisations prédéfinies fonctionnant selon un principe de compte notionnel par des cotisations sociales égales à 16 % du salaire brut. Il n’y a pas d’accumulation financière pour provisionner les engagements futurs ; 
 un régime par capitalisation, lui aussi individuel, abondé par des cotisations sociales de 2,5 % du salaire dans des fonds de capitalisation agréés choisis par chaque individu ; 
 un départ à la carte à partir de 61 ans ; 
 le montant des pensions est solidaire entre les pensionnés, mais aussi et surtout, en parfaite adéquation avec la croissance du pays. En d’autres termes, si la croissance baisse, le niveau des pensions baisse et vice-versa, assorti d’un volet financier « tampon » pour lisser les variations au cours des années. La pension annuelle est ainsi calculée au moment du départ à la retraite et est fonction de la classe d’âge et de l’espérance de vie associée. Les salariés suédois sont également libres de travailler plus longtemps, accumulant ainsi des cotisations qui leur permettent de choisir une retraite « à la carte », tenant compte du travail fourni tout au long de leur vie. Le système de revalorisation est fonction de la croissance et de l’équilibre des comptes de retraite. Ce nouveau système est donc transparent, chacun reçoit en fonction de ce qu’il a cotisé pendant sa vie active. En France, le système fonctionne en flux tendu. Le montant des pensions est fixé par l’État et le montant des cotisations est ajusté pour la population active qui paye pour les retraites en fonction de l’évolution de la démographie.
3. Une réforme au bénéfice de tous
D’après l’Insee, la part des dépenses de pensions rapportée au PIB est moindre en Suède (12,6 %) qu’en France (13,1 %). Mais le plus important, dans le nouveau système suédois, reste que l’assurance- vieillesse est désormais durablement à l’équilibre, comme le montre le graphique 1 (voir le site lui-même).

Les mauvaises langues pourraient rétorquer que cette réforme s’est faite au détriment du niveau de vie des Suédois, puisque les taux de remplacement (montant de la pension rapporté au salaire moyen de référence) ont fortement baissé, en passant de près de 80 % à 62 %. On rétorquera que les réformes Fillon ont eu des conséquences analogues sur les taux de remplacements en France (voir graphique 2) (voir le site lui-même).

L’apport d’une comparaison entre nos deux pays nous démontre pourtant, qu’avec le nouveau système, les Suédois gardent un niveau de vie très légèrement supérieur à celui des Français. Très socialisée, avec un taux de prélèvement obligatoire supérieur au nôtre, la Suède affiche des statistiques, en terme de revenu moyen, analogues aux nôtres, comme le montre le tableau 2. Néanmoins il convient, in fine, de s’intéresser aux pensions moyennes nettes, c’est-à-dire à ce que touchent réellement les retraités suédois par rapport aux retraités français.
Tableau 1 : Comparaison des taux de remplacement brut et net en France et en Suède en fonction du salaire (voir le site lui-même)
Lecture : Un salarié français, qui gagnait 100 % du salaire moyen pendant sa vie active, touchera une pension de retraite égale à 63,1 % de son ancien salaire net (soit 51,2 % de son ancien salaire brut). Source : OCDE, 2007.
L’analyse des données du tableau 1 nous permet tout d’abord de nous apercevoir que les taux de remplacement, c’est-à-dire, le rapport entre la pension de retraite perçue (nette de tout prélèvement) et le dernier salaire net ou brut, sont plus élevés en Suède qu’en France. Les statistiques des revenus, en parité de pouvoir d’achat des monnaies (pour corriger le coût de la vie des différents pays) montrent que le revenu moyen suédois est très proche du revenu français, autour de 24 000 euros net par an (voir tableau 2).
Tableau 2 : Salaires moyens en France en en Suède, en parité de pouvoir d’achat (voir le site lui-même)
En multipliant ce salaire moyen par le taux de remplacement, on obtient un revenu à la retraite légèrement supérieur chez nos voisins du nord (graphique 3) (voir le site lui-même).

À la fois plus juste dans ses fondements, plus rentable pour la Nation et plus généreux pour les individus, le système suédois semble une réussite qui devrait mettre au moins d’accord l’ensemble de la classe politique française.
4. Conclusion
Pour que cette réforme soit mise en place en Suède, il a fallu près de vingt ans. C’est long, mais elle est acceptée par tout le monde, ce qui est un gage de stabilité. L’excédent tourne aux environs de 2 % l’an, et ce, quelle que soit la tendance politique. Le système est de loin bien plus équitable que le nôtre, puisque les pensions sont calculées au prorata des cotisations versées, au même taux pour toute la population (18,5 %, pour les personnes du secteur privé comme pour les fonctionnaires). Les réformes et aménagements de notre régime de retraite général se suivent et se ressemblent quant à leurs résultats. Les lois de 1993 et 2003 étaient censées régler le problème de fi nancement pour quelques années, mais les résultats ne sont pas là. La loi de 2003, dite loi Fillon, n’a pas pu empêcher le creusement du défi cit du régime général faisant passer le solde positif de 1 milliard d’euros en 2003 à un solde négatif attendu en 2008 de près de 6 milliards d’euros. En regard du système suédois, le récent passage de la durée de cotisation à 41 ans d’ici à 2012 semble plus une mesure de sauvegarde du système (en 2012, l’espérance de vie aura augmenté d’1 an) qu’une véritable réforme. Vu les réactions des syndicats français suite à son adoption en mai, on peut se demander s’ils ne souhaitent pas conduire le système français droit dans le mur.
Christian Arnault
Julien Lamon

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Les révoltés de l’arrêt de bus

Trouvé le 01/07/2010 sur LeMonde.fr/Sports/

Finalement, pas de déballage, plutôt un déballonnage. Oubliées, les promesses de révélations, évanouis, les regards lourds de sous-entendus. « Je parlerai très bientôt, ne vous inquiétez pas » (Thierry Henry en zone mixte après France-Afrique du Sud). « Les Français ont besoin de savoir la vérité » (Patrice Evra, même lieu, même moment). En compagnie d’Eric Abidal et de Florent Malouda, ces cadres présumés ont mobilisé le planning télévisuel de vendredi dernier, pour ce qu’on croyait être des révélations. Ils avaient été en quelque sorte devancés par Franck Ribéry, auteur d’un solo improvisé lors du « Téléfoot » de dimanche. Si le Munichois a été confus, les autres sont restés opaques.

De toutes ces interventions, il n’est en effet rien ressorti pour alimenter la chronique ou faire rebondir l’affaire. Un discours lisse, des affirmations connues (« le groupe a bien vécu », Eric Abidal, involontairement ironique), des regrets de circonstance. La déception est de taille : on pensait avoir brisé le verrou de l’hôtel Pezula, mais il résiste encore.

L’option du drame

Alors ? On ne voit plus que deux explications au mystère. La première est que les joueurs, après réflexion ou concertation, ont finalement décidé de refermer cette porte imprudemment ouverte sur le « secret du vestiaire ». Une façon d’enterrer la vérité sur Le Cauchemar de Knysna, dont les terribles intrigues ne seront jamais résolues et les sordides détails jamais révélés.

Cette hypothèse a évidemment les faveurs de tous ceux, majoritaires, qui ont dramatisé l’événement à l’extrême, et ne veulent pas le voir retomber comme un soufflé. L’Équipe, qui a fait éclater l’affaire de si spectaculaire façon. Les consultants, qui ont beaucoup gesticulé et qui réclament « la vérité ». Les médias en général, qui aimeraient faire toute la Coupe du monde avec les déboires des Bleus, à défaut de pouvoir narrer leurs exploits sportifs.

Les philosophes de télévision et les penseurs de première page qui ont instrumentalisé le psychodrame en lui accordant de grandes vertus explicatives sur l’état de la société, du football français, de la Fédération (rayez la mention inutile). Et puis notre classe politique, pas moins ridicule que les accusés, de convocation à l’Élysée de l’ex-capitaine en audiences parlementaires, en passant par le lancement d’états généraux du football et une ingérence périlleuse dans les affaires fédérales…

À leurs yeux, « ceux qui ont parlé sont ceux que l’on suspectait d’être les meneurs. Ils ont tout fait pour le confirmer, par l’insupportable réécriture du chapitre le plus scandaleux de l’histoire de l’équipe de France » (Vincent Duluc). Bixente Lizarazu a déjà les noms des gentils (1), maintenant il veut connaître ceux des « leaders mal intentionnés qui ont très mal jugé la situation et envoyé toute l’équipe de France dans le mur ». Avec Robert Pires, il lance un appel à témoignages, dans l’intérêt supérieur de Laurent Blanc (2).

Une SITCOM qui dégénère

L’explication d’un groupe sous l’emprise d’une junte de caporaux (ou de « caïds immatures terrorisant des collégiens apeurés », selon les termes de Roselyne Bachelot) est tentante. On s’est tellement indigné que quelqu’un doit payer. On aurait l’air fin, s’il n’y avait pas grand-chose derrière tout cela. Il faut des coupables, des vilains, Anelka n’y suffisant pas.

Car la deuxième explication est bien moins spectaculaire : sous l’effet de l’affaiblissement du sélectionneur et de doutes sportifs croissants, les tensions se sont développées et un incident à double détente a fait détoner le mélange. Emportés par leur immaturité et leur égoïsme, et par l’irresponsabilité de leurs leaders, ils se sont ensuite précipités dans une incroyable série de décisions imbéciles dont ils n’ont saisi ni l’ampleur ni le sens qu’elles prendraient à l’extérieur. Un concours de sottise s’est déroulé au sein d’une équipe littéralement écervelée, qui a cru retrouver une solidarité de façade en la mettant au service d’une très mauvaise cause.

On doute donc franchement que les uns aient terrorisé les autres ou que Yoann Gourcuff ait « vécu un enfer », comme le suggérait TF1 mardi soir. Le « cauchemar », c’est l’impasse dans laquelle les joueurs se sont plongés eux-mêmes. Au mieux, il y a là le scénario d’une comédie façon 7e Compagnie, mais les protagonistes n’ont réussi qu’à offrir une suite plutôt sinistre au Blog de Raymond.

Revenus à la civilisation, les joueurs ont probablement touché du doigt l’inanité de leur révolte et de leur comportement, mesuré le gouffre les séparant de l’opinion générale et pris conscience du surcroît de ridicule dont ils s’affligeraient en étalant leurs turpitudes. Point de « pacte du silence » là-dessous, juste un éclair de lucidité. Au milieu des indignations et des vendettas qu’elle a suscitées, la morale de cette farce dérisoire est difficile à trouver (3), et l’on ne voit pas quelles révélations fracassantes pourraient encore en sortir, en dehors de la peu excitante liste des meneurs. L’aventure a surtout confirmé les extrémités que peuvent atteindre, à la faveur d’un casting particulièrement fatal, un assemblage de footballeurs contemporains livrés à eux-mêmes.

Jérôme Latta

(1) « Moi j’aimerais entendre l’avis de joueurs importants comme Hugo Lloris, Jérémy Toulalan, Yoann Gourcuff, Alou Diarra, des joueurs en qui j’ai totalement confiance sur le plan de la mentalité.»

(2) Lizarazu : « Ce n’est pas du déballage que je souhaite, c’est simplement tirer les enseignements de ce qui s’est passé en 2010 pour construire une équipe de qualité. » Pires : « Ce qui serait bien c’est que les autres s’expriment. Ce n’est pas parce qu’ils vont parler qu’ils vont être sanctionnés par Laurent Blanc. Le plus important c’est que demain Laurent Blanc sache un petit peu ce qui s’est passé dans le bus et visiblement maintenant dans l’avion.»

(3) On pourrait retenir la légende inversée d’Anelka, l’homme qui sème la discorde et le scandale presque partout où il passe, et qui a tenu à démontrer ce qu’il fallait attendre de lui en phase finale de Coupe du monde. L’incarnation presque trop parfaite de l’indifférence foncière de certains internationaux envers la sélection, réduite à un outil de valorisation personnelle, l’archétype du footballeur jamais responsable de ses actes… Qu’il ait pu, après son départ, susciter la mobilisation de ses coéquipiers parachève la consternation.

PS. Plus le temps passe, plus la deuxième explication semble la bonne. Encore quelques jours (au plus tard la première liste de Laurent Blanc) et, par défaut, nous saurons.

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France Bleu Loire-Océan

Un grand merci à François Denéchère et à Xavier Simon pour leur invitation à parler de l’article ci-dessous : « Carton rouge à la FIFA. »

Je ne sais pas si cela a fait un tabac auprès des auditeurs mais cela a fait un tabac au bloc opératoire d’ophtalmologie où je me suis rendu après cette discussion sur les ondes.

Encore merci à eux.

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Carton rouge à la FIFA

Le 27 juin 2010, au cours du match Allemagne — Angleterre, l’arbitre uruguayen Jorge Lorrienda a refusé un but à l’équipe d’Angleterre (tir de Franck Lampard). Ce refus a déchaîné les passions et la FIFA a sanctionné l’arbitre et l’a renvoyé chez lui.

Faisons l’analyse ophtalmologique de la situation en se mettant à la place de l’arbitre. Sur le résumé de Canal Plus, l’arbitre est sensiblement dans l’axe de la balle légèrement sur la gauche (pour simplifier le problème, nous le considérerons dans l’axe). Sur le même résumé, j’ai estimé la position de l’arbitre à 25 mètres. Canal plus a estimé que le ballon a franchi la ligne de 34 cm. Je ne connais pas Monsieur Lorrienda mais j’estime son écart inter-pupillaire à la moyenne de l’espèce humaine soit 6,5 cm. Le calcul montre que 34 cm à 25 m pour un demi-écart inter-pupillaire donne un angle de 3,6 secondes d’arc. Or le plus petit angle de discrimination pour la rétine est de 30 secondes (20/10). Le système visuel ne permet pas de savoir si le ballon a entièrement franchi la ligne. Dans le doute, l’arbitre a eu parfaitement raison de ne pas accorder le but (que nous savons parfaitement valable par le regard latéral des caméras). Il n’y a pas eu erreur de l’arbitre mais erreur d’arbitrage [l’arbitrage : ensemble des informations données à l’arbitre pour prendre une décision, en l’occurrence c’était à l’arbitre de touche (je ne sais pas où était l’arbitre de touche) de donner la bonne information ou à la vidéo !]. C’est par contre la FIFA qui mérite le carton rouge. En effet, elle est responsable de la décision de l’arbitre (en ne lui donnant pas les moyens appropriés) et doit le soutenir. En le sanctionnant, elle montre son incompétence (méconnaissance des capacités du système visuel des collaborateurs sur lesquels elle se base). Lamentable.

PS. Dans l’analyse précédente, nous n’avons pas tenu compte de la vitesse de la balle qui entraîne un fonctionnement saccadique du système visuel et qui diminue la performance du système.

PPS. Si l’occasion se présente, j’expliquerai certaines erreurs d’arbitrage au sujet du hors-jeu par les caractéristiques du système visuel.

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Le moine fait l’habit (coupe du monde 2010-IV)

Pendant de nombreuses années, j’ai été abonné avec ma femme au Football Club de Nantes. Nous avons rendu nos cartes le jour même où Waldemar Kita a racheté ce club prestigieux. J’ai avec WK des conceptions totalement opposées de ce que c’est que la formation (en l’occurrence, il s’agissait de la formation des jeunes ophtalmologistes). Pendant cette période, j’ai eu l’occasion de voir jouer Nicolas Anelka (il était au PSG). De ce joueur et sur le terrain, se dégageait une sensation de mépris et d’indifférence totale vis-à-vis des autres joueurs de l’équipe dont le seul devoir était de lui fournir des bons ballons pour qu’il aille marquer le but dont il se réserverait la seule gloire. Son indifférence vis-à-vis des taches collectives était prodigieuse.
J’ai réussi à glaner sur le net ces photographies de son arrivée à l’aéroport de Londres le 21 juin 2 010 :

Comme nous pouvons le voir sur ces photos (prises à l’aéroport de Londres, le 21 juin 2 010), celui-ci a les yeux cachés par des lunettes noires, à des écouteurs dans les oreilles et à une capuche qui lui recouvre le crâne. Certes, on peut croire que la recherche d’une certaine discrétion ait justifié un tel accoutrement, mais je pense que Nicolas Anelka nous envoie un message fort. Il nous montre qu’en se coupant de tous les moyens de communication avec le monde qui l’entoure, il s’enferme dans un splendide isolement et qu’il nous indique l’idée qu’il se fait de ce monde qu’il juge indigne de communiquer avec lui.

L’habit ne fait pas le moine. Certes. Mais le moine fait l’habit.

PS. À titre personnel, je ne connais pas l’homme privé. Ses amis le défendent. C’est bien. Mais il est à craindre que : « qui s’assemble, se ressemble », comme la vie me l’a démontré de nombreuses fois.

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Allez les Bleus ! (coupe du monde 2010-III)

Trouvé sur Slate.fr

Quel cirque! La défaite de l’équipe de France de foot face au Mexique  a pris une telle ampleur qu’il est temps de dire: halte au feu ! Car nous voilà plongés chaque jour davantage dans un véritable juillet 1998 à l’envers.
Hier la victoire, la première dans l’histoire d’un football national qui n’avait jusqu’alors à son actif qu’un seul titre (l’euro 1984) et «la fête black-blanc-beur»; c’était l’identification à une équipe symbolisant la diversité française et la prise de conscience du potentiel, pour le dynamisme du pays, que celle-ci représentait.
Aujourd’hui, une défaite annonciatrice d’élimination dès le premier tour, comme en 2002, et qui est en train – au-delà du psychodrame actuel avec ce qu’il a de rocambolesque et parfois de grotesque — de glisser vers ce qui pourrait ressembler à un choc des cultures, et à travers les joueurs de l’équipe de France, à une stigmatisation plus redoutable, un ressentiment de ce que qu’avait représenté 1998 en terme sociologique. C’est Alain Finkielkraut qui dénonce des «voyous opulents et pour certains inintelligents». «Il faudra maintenant sélectionner des gentlemen», conclut le philosophe.
On voit bien dans ces conditions le mur qui pourrait bien resurgir à travers un événement qui aurait dû rester sportif. Le tout dans un climat qui frise l’hystérie, une couverture médiatique massive et, une escalade dans le vocabulaire incessante — il n’est question que de «honte», de «demander des comptes», «de faire payer», jusqu’au président de la République qui juge la situation «inacceptable», bref un climat de lynchage médiatique qui fait perdre tout sens de la mesure.
«Permis de tuer»
Il ne s’agit pourtant que d’un jeu, d’une fête dédiée à la promotion d’un sport, d’un tournoi qui permet aux uns de briller, aux autres de constater qu’ils ont encore du chemin à faire. L’Italie, championne du monde, est en difficulté, l’Angleterre n’y arrive pas malgré un entraineur hors pair, l’Allemagne connaît la défaite, le Cameroun est éliminé, la Côte d’Ivoire prend le chemin de la sortie: tous ces événements donnent lieu à protestations, à polémiques, mais pas nécessairement à un drame national d’une telle ampleur.
Dans un premier temps, il ne s’agissait pourtant que de crier haro sur le sélectionneur. La défaite face au Mexique a agi comme un «permis de tuer» où se sont levés comme un seul homme tous les détracteurs de Raymond Domenech. Au départ, il y avait deux attitudes possibles: ceux qui pensaient que des joueurs, souvent brillants dans leur club, se hisseraient à la hauteur de l’enjeu; et ceux qui attendaient un échec qu’ils pensaient programmé.
Ces derniers ont certes eu raison. Mais, avait-on besoin de tant de superlatifs, de tant de haine, pour dénoncer par exemple «30 ans d’imposture»? Si l’on se met deux secondes à la place de Raymond Domenech, que penser de ce commentateur, ancien entraîneur, qui n’a aucun palmarès à son actif, ou bien de ces anciens joueurs de 1998, qui ont surtout eu la chance d’être les équipiers de Zidane, qui font la leçon et pointent du doigt un seul coupable sur le terrain, à savoir Raymond Domenech, puis Nicolas Anelka, que  l’on a vu «marcher»!
Anelka, un des meilleurs joueurs français
Ce délire du commentaire avait donc créé les conditions de l’hallali qui se déroule sons nos yeux et qui a été marquée — deuxième temps — par l’exclusion d’Anelka, lequel est, à mes yeux, l’un des meilleurs joueurs français actuels, comme peuvent en témoigner les dirigeants de Chelsea. Sans même prendre garde au fait que celui-ci n’a guère pu présenter sa version et qu’il faudrait donc considérer comme avérés les mots qui lui sont prêtés; et désormais minimisés par Domenech: on peut alors comprendre le sentiment d’injustice qui anime les joueurs, et les conduit à se solidariser avec Anelka.
Comme si les échanges dans les vestiaires de n’importe quel stade où que ce soit, étaient toujours des conversations de «gentlemen». Ecoutons John Terry, le capitaine anglais, qui dit que la sanction est une mauvaise décision et qu’Anelka a été renvoyé pour avoir exprimé son opinion; écoutons Arsène Wenger, le manager d’Arsenal, en désaccord avec la FFF, qui estime que si Anelka doit s’excuser, c’est uniquement devant les joueurs et l’entraîneur. Il suffit de se souvenir des protestations de tel arbitre sur la kyrielle d’épithètes dont il a été gratifié par Rooney pour comprendre que les invectives sur le terrain comme dans les vestiaires sont monnaie courante, et qu’il faut une bonne dose d’hypocrisie pour en faire une telle affaire.
Une fois admise, et dénoncée l’arrogance et souvent l’autisme de ce groupe, et surtout le fait qu’il ne soit pas à même de le disputer aux meilleurs – Domenech avec Zidane est allé jusqu’en finale en 2006 et Zidane n’a pas de remplaçant visible, cette affaire est peut-être un tournant: jusqu’à présent les footballeurs et les sportifs de haut niveau étaient épargnés par la critique, alors même que la crise rendait plus vigilante l’opinion  sur les dérives de l’argent facile.
«Génération caillera»: attention danger!
Tout se passe comme s’il leur était à leur tour reproché l’individualisme et l’argent. Les sur-salaires de certains joueurs étaient en eux-mêmes indécents. Ils deviennent dans la défaite un objet de scandale. L’autre tournant est la marque d’un pays qui, ne reconnaissant plus ses joueurs, a changé de regard sur sa réalité sociale: là où tout passait au nom de l’école de promotion sociale que représentait le football, on se met à pointer du doigt «les voyous» ou ceux qui sont désignés comme tels.
Et les joueurs, du moins les plus visibles, pour ne pas dire les plus colorés, sont désignés à la vindicte populaire comme des «caïds», la «génération caillera»! Qu’on leur reproche leur arrogance, leur indifférence dorée, bien sûr. Mais en faire les symboles d’une partie de la société, celle qui cumule le plus de difficultés et de discriminations, ce n’est pas raisonnable. On aurait donc d’un côté les bons et de l’autre les méchants des banlieues. «Si la France de ces petits caïds gagne ce sera une catastrophe», nous dit encore Alain Finkielkraut. C’est précisément ce type de distinction qu’il faut éviter, si l’on ne veut pas ajouter à l’échec sportif un conflit d’une autre nature.
Tout ça pour ça, comme disait Nathalie Sarraute! Il vaudrait peut-être mieux suivre les conseils de nos confrères italiens qui expliquent sagement que l’emportement est toujours un mauvais conseiller. Et qui dénoncent «la démocratie de la rage», quand il faudrait simplement reprendre la dimension de ce qui devrait rester un jeu. Et souhaiter un bon match contre l’Afrique du Sud…
Jean-Marie Colombani

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