Les Tunisiens ont renversé Ben Ali. Il en a fallu du courage et des morts (au moins 100) pour renverser ce régime parasite. Cet acte de liberté est d’autant plus remarquable que le régime policier de Ben Ali avait quadrillé remarquablement l’ensemble de la société tunisienne (j’ai lu le chiffre de 120 000 policiers pour 10 millions d’habitants. A titre de comparaison et pour la France (65 millions d’habitants), les effectifs cumulés de police et de gendarmerie seraient de 250 000). On ne peut qu’être admiratif de cet acte.
Le plus dur commence. Il faut reconstruire un régime sur des bases démocratiques. Gageons que les Tunisiens dont le niveau de culture est particulièrement remarquable, sauront construire un chemin qui sera un exemple « révolutionnaire » pour tous les pays du Maghreb. C’est tout le mal que nous pouvons leur souhaiter et que nous pouvons nous souhaiter. Car un vrai régime démocratique qui sera exigeant à notre égard (il le sera bien plus que le régime de Ben Ali) est la meilleure garantie d’une solidarité et d’une sécurité collective efficace.