Bilan étiologique d'un nystagmus Un site fait pour vous par des professionnels (CHU de Nantes).

Bilan et étiologie des nystagmus.


Différence de bilan entre un nystagmus précoce et acquis ?


Oui. Un nystagmus acquis nécessite un bilan neurologique complet et détaillé.
Conclusion : un bilan de nystagmus est variable suivant le caractère acquis ou congénital.

Chez un tout-petit, le bilan doit-il être absolument complet ?


Il faut toujours raison garder.
Plus l’enfant est petit, plus les résultats des examens sont incertains ou imprécis. De ce fait, il y a des éléments sur lesquels il ne faut jamais transiger. C’est l’interrogatoire et le bilan ophtalmologique : appréciation de la fonction visuelle, analyse du nystagmus, examen du segment antérieur, appréciation de la tension, fond d’œil et mesure de la réfraction sous cycloplégique.
Une fois que ce premier bilan est fait. On doit s’interroger sur le rapport bénéfice risque de chaque examen et sur la nécessité de le refaire ultérieurement. Souvent, l’ERG-PEV est une étape obligatoire tout en sachant qu’il faudra refaire l’examen et que, plus l’enfant est jeune, moins il est contributif. L’intérêt de l’IRM sera à évaluer en fonction des pathologies associées.
Conclusion : les examens complémentaires devront toujours être faits après un bilan clinique approfondi et leur intérêt devra toujours être discuté.

Quelles sont les étiologies d’un nystagmus ophtalmologiques ?


La liste des étiologies est extrêmement longue :
  • Les pathologies réfractives : myopie, astigmatisme et hypermétropie à condition qu’elles soient importantes.
  • L’asymétrie de la valeur fonctionnelle d’un œil. Le cerveau visuel a besoin d’une image de qualité identique provenant de chaque œil. L’asymétrie peut provoquer un nystagmus.
  • Les pathologies des milieux : cataracte, glaucome, dysgénésie du segment antérieur, etc.
  • Les pathologies rétiniennes : albinisme, rétinopathie pigmentaire, etc.
  • Les pathologies de la voie optique : neuropathies héréditaires, etc.
  • Les pathologies génétiques : rétinopathie pigmentaire, maladie de Leber, etc.
  • Les pathologies liées à un mauvais développement du cerveau : grossesse difficile, prématurité, pathologie générale, etc.
  • Les pathologies dues un accouchement difficile : gémellité, souffrance fœtale, etc.
  • Etc.

Le cerveau visuel et toute la voie oculomotrice ont besoin d’un signal visuel de grande qualité et symétrique au niveau de chaque œil. Toute pathologie entraînant une baisse de la qualité du signal visuel peut entraîner un nystagmus. Ce nystagmus est lié à une mauvaise régulation des réseaux neuronaux qui contrôlent la position de l’œil et qui ne peuvent se mettre en place de façon correcte. Au bout de quelques semaines ou de quelques mois, le nystagmus devient une maladie autonome qui se surajoute à la maladie causale.
Par ailleurs, on trouve également des atteintes motrices électives qui peuvent être d’origine génétique ou acquise : souffrance néonatale, prématurité, etc.
Enfin, l’apparition d’une déviation strabique dans les premiers mois de vie va s’accompagner de façon quasi systématique d’un nystagmus latent du fait de l’asymétrie de structure du cerveau visuel.
Conclusion : les étiologies des nystagmus sont nombreuses et très vite se met en place un cercle vicieux où les causes sont les conséquences et les conséquences les causes.


Date de la dernière mise à jour du contenu de la page : Mai 2010