La skiascopie est une méthode simple et très utile pour une estimation objective de la condition réfractive de l’œil. Elle est surtout conseillée pour la réfraction chez les nourrissons, les enfants de bas âge, les personnes en déficience mentale, les analphabètes et les patients qui ne sont pas capables de collaborer.
La technique de la skiascopie a été découverte en 1 873 par l’ophtalmologue français Cuignet et a été perfectionnée par Parent. Cette technique de réfraction a été répandue aux États-Unis par Jackson. Inventé par Copeland en 1 926, le skiascope en fente est utilisé avec quelques modifications jusqu’à nos jours.
La skiascopie est une procédure similaire à celle de la neutralisation pour la détermination de la puissance d’une lentille.
En skiascopie, la lentille sous examen est le système optique de l’œil, qui est, naturellement, immobilisé. On observe alors le mouvement d’une aire du fond de l’œil qui s’illumine grâce à la lumière du skiascope. On ajoute des lentilles d’essai devant l’œil et on observe le mouvement apparent de l’aire illuminée du fond de l’œil. Si l’aire illuminée présente un mouvement apparent de même sens que le mouvement du skiascope, on ajoute des lentilles positives ; si elle présente un mouvement en sens inverse, on ajoute des lentilles négatives. Avec l’augmentation progressive de la puissance de la lentille d’essai le mouvement apparent de l’aire illuminée du fond de l’œil s’accélère. À un certain point ce mouvement s’inverse. La lentille qui a produit l’inversion du mouvement détermine le degré d’amétropie.
Date de création du contenu de la page : Juin 2010 / date de dernière révision : Décembre 2010