Skiascopie : optique d’un verre ophtalmique Alain Péchereau

Introduction


Avant d’aborder la skiascopie, il est essentiel de bien comprendre comment fonctionne un verre unifocal ophtalmique. Cette compréhension est également indispensable pour passer de la formule skiascopique à la correction optique essayée ou prescrite. Nous allons essayer de faire une présentation simple de leur fonctionnement. Pour le lecteur qui cherche une analyse plus fine de ce fonctionnement, nous lui conseillons les références 1, 2 & 3.
On distingue trois types de verres unifocaux :
  • Les verres sphériques unifocaux ;
  • Les verres cylindriques ;
  • Les verres astigmates.

Les verres sphériques unifocaux


Ce sont des verres dont « les surfaces avant et arrière sont des portions de sphères (figure n° 1) et qui possèdent des propriétés optiques identiques dans tous les méridiens (1)  » (figure n° 2).

Les verres cylindriques unifocaux


« Ce sont des verres dont au moins une des surfaces est cylindrique et qui possèdent des propriétés optiques variant selon les méridiens (1).  »
« La surface cylindrique est un cas particulier de la surface torique dans lequel l’un des deux rayons de courbure principaux est de dimension infinie. Une telle surface a une puissance nulle dans l’axe du cylindre (celui de la prescription) et une puissance maximale perpendiculaire à cet axe (1) (figures n° 3 & 4).  »
Il est bien essentiel de comprendre que dans cette hypothèse le verre a une puissance nulle suivant son axe, ce qui correspond à l’axe du verre prescrit. La puissance effective du verre se situe perpendiculairement à cet axe.
Il va de soi que l’axe du verre astigmate peut prendre toutes les directions de 0° à 180°.

Les verres astigmates


« Un verre astigmate comprend deux puissances, l’une minimale et l’autre maximale, correspondant respectivement aux rayons de courbure de sa surface (figure n° 5)… Le verre astigmate peut être assimilé à la somme d’un verre sphérique de puissance identique dans tous les méridiens et d’un verre plan-cylindre de puissance nulle dans l’axe du cylindre et de puissance maximale perpendiculairement à cet axe. Ce verre plan-cylindre est représentatif de l’astigmatisme du verre (1).  »

Conclusion


Comprendre l’optique des verres ophtalmiques et en particulier le fonctionnement d’un verre astigmate est le préalable à la compréhension de la skiascopie.
Références
  1. Meslin D. Éléments d’optique géométrique appliquée aux verres ophtalmiques. In : La réfraction de l’œil. Ed Elsevier, 2 007, à paraître.
  2. Rémy C. Quelques notions d’optique. Polycopié de l’école d’Orthoptie de Nantes : « La réfraction  ». Ed A & J Péchereau, 2 006, p49-58 (en téléchargement libre sur le site www.strabisme.net).
  3. Roth A, Gomez A & Péchereau A. La réfraction de l’oeil. Ed Elsevier-Masson, 2007, p396.

Date de création du contenu de la page : Juin 2010 / date de dernière révision : Décembre 2010